Le développement charbonnier fait de Saint-Avold une ville de résidence. En 1928-1930, la Société Houillère Sarre-et-Moselle construit une cité de six cent cinquante logements, baptisée en 1932 cité Jeanne d’Arc et située à proximité du puits Sainte-Fontaine. Les nouveaux arrivants sont majoritairement d’origine polonaise et transitent pour la plupart,  par la Westphalie pour travailler dans les mines de charbon lorraines. 1 205 polonais vivent à Saint-Avold en 1931, dont 1 032 à la nouvelle cité Jeanne d’Arc.

 La cité Jeanne d'Arc

Grâce à sa situation de carrefour agréable, la ville devient un centre résidentiel du bassin. De 1945 à 1966, les Houillères du Bassin de Lorraine y construisent plus de 1 300 logements et la population augmente de 7 054 à 18 000 habitants répartis dans les cités du Wenheck, La Carrière, Émile Huchet et Arcadia.

Le développement de la centrale thermique Émile Huchet et du site industriel de Carling entre 1949 et 1960 prennent une ampleur exceptionnelle. La cokerie de Carling voit le jour avec le développement du procédé de carbonisation. Elle donne naissance après 1954 à diverses usines et installations dont l’ensemble représente l’une des plus importantes plates-formes chimiques de France.

Dès les années 1960, la ville poursuit son expansion vers le nord et l’est, accélérée par la construction de l’autoroute Metz-Sarrebruck en 1969-1970. En perspective de la fin de l’ère charbonnière, elle poursuit une politique de diversification industrielle avec la création de la ZIL du Gros-Hêtre, zone artisanale et industrielle, en 1968-69, ainsi qu’une zone industrielle au Hollerloch en 1975, sur un espace de 46 ha. Dans les années 1960-1970, elle se dote d’infrastructures modernes : deux lycées, trois collèges et une piscine avec un complexe sportif.

La ville marque la réconciliation franco-allemande  avec un jumelage avec Dudweiler en Sarre, un des premiers du genre, le 28 juin 1964.  Depuis le 30 juin 1994 elle est aussi jumelée avec la ville de Fayetteville en Caroline du Nord.